Le projet Wood’Art-La Canopée à Toulouse s’appuie sur l’expertise de Terrell. Prévu pour être livré en 2021, il regroupe un hôtel, de l’habitat, des commerces. Il se réalise en conception-construction sous l’égide d’un groupement composé de Icade Immobilier (maître d’ouvrage), des agences d’architecture Dietrich Untertrifaller (mandataire conception) et Seuil Architecture (co-mandataire conception), de l’entreprise Maître Cube (mandataire réalisation). L’agence toulousaine de Terrell y assure une mission de maîtrise d’œuvre portant sur les ouvrages de structure et d'enveloppe du bâtiment.
À la livraison, c’est un ensemble assez exemplaire qui valorisera l’éco-quartier de la Cartoucherie. A priori envisagée sur un modèle promotionnel classique, nonobstant les exigences environnementales obligées sur site, l’opération a été retenue dans le cadre du concours national lancé par l’association Adiv’Bois pour faire partie des 14 opérations pilotes mettant en oeuvre une superstructure bois majoritaire de grande hauteur. Seule du genre labellisée en Occitanie, parmi les plus importantes du genre en France par son ampleur et son programme, Wood’Art-La Canopée cumule les labels de performance environnementale : E+C- (E3-C2) Bâtiment à énergie positive &Réduction Carbone, Bâtiment durable Occitanie (BDO) niveau argent, Biosource niveau 1, BBCA niveau excellence. Entre autres choses, le curseur d’une construction en bois est passé de 20 à 76 %.
Le résultat est d’autant plus appréciable que le sujet était complexe, avec des contraintes lourdes, techniques notamment.
Ainsi que le souligne Guillaume Niel (directeur de l’agence Terrell Toulouse) : « Nous avons essuyé les plâtres de la construction bois grande hauteur. C’était d’autant moins évident que la filière est en pleine mutation, tant au niveau de l’industrialisation des produits de construction que de la montée en compétences des entreprises et de l’évolution de la réglementation et des normes de calcul. »
Si la conception initiale est globalement respectée, des ajustements structurels se sont imposés, en raison principalement de «la problématique du “bâtiment incombustible”, complexiliée par la co-présence d’un hôtel et de logements». Le bureau d’études a préconisé
une solution structurelle mixte béton (socle et noyau), métal-bois (poteaux-poutres), CLT (panneau en bois massif), tandis qu’en façade l’ossature bois se mixe avec de la brique, plus pour des raisons d’esthétique, de résonance avec la couleur locale.
« Nous aurions souhaité plus de bois apparent à l’intérieur des logements (sous-face CLT), mais l’évolution du positionnement du SDIS nous a obligés à encapsuler tout le bois intérieur, vis-à-vis des contraintes d’autoextinction en cas d’incendie » précise Guillaume Niel.