Si le projet concerne un édifice de taille modeste, il se caractérise par une grande complexité. «L’opération se réalise sur un site isolé de montagne, en zone sismique et soumise à de fortes variations de température et des conditions hivernales extrêmes. De plus, il s’agit d’une restructuration, avec de forts enjeux patrimoniaux et environnementaux, notamment le respect des critères d’une zone Natura 2000, mais aussi de sécurité incendie», précise Guillaume Niel, directeur du bureau d’études.

D’où la préconisation d’un «système constructif permettant de faciliter les opérations de chantier – préfabrication puis transport par héliportage, stockage sur place minimal, maîtrise du temps de construction– mais aussi de maintenance. La filière sèche, la maximisation du réemploi de matériaux sur site nous permet aussi de faire exemple en matière d’économie circulaire». L’intervention requiert démolitions d’une partie du bâti et curage intégral; nouveaux aménagements extérieurs (accès, paroi en gabion) et intérieurs (reconfiguration spatiale, extensions, ouvertures, éléments mobiliers); rénovation du dispositif ECS et de l’isolation.

Articulant savamment le granit d’origine, le béton, le bois (CLT, lamellé-collé), l’inox, le projet réunifie la structure, lui redonne une assise, au moyen notamment d’un grande, compacte mais légère coque en bois-inox. La solution bois inscrit pleinement l’édifice dans le cadre paysager et contribue, avec le recours au photovoltaïque, les isolants naturels, à une qualité environnementale qui a permis au projet d’être retenu et financé au titre de l’appel à projets régional «Bâtiments Nowatt».